Les jeunes pratiquants et les principes fondamentaux de l'Aïkido

25/10/2021

Extrait du livre "l'Esprit de L'Aïkido" de Kisshomaru Ueshiba (1921-1999)

 fils du fondateur de l'Aïkido


Sabre en papier, réalisé et offert par Gaston, jeune pratiquant en 2019.



" Dans les temps anciens, le budo* avait pour maxime : "commence dans le respect de l'étiquette*, finis dans le respect de l'étiquette". L'étiquette enseignée en aïkido - respect mutuel, considération pour les autres, propreté - n'est pas imposée aux élèves par l'endoctrinement ou les menaces. C'est la conséquence naturelle de l'apprentissage d'une position seiza* correcte et de la maitrise du suwari-waza*. Un corps droit implique un esprit droit. L'important est le respect individuel de l'élève qui, à partir de son centre, cherchera de sa propre initiative, à agir en accord avec les plus hauts principes. En aïkido, l'étiquette est un aspect essentiel pour tout les élèves.

(...) J'avais souligné précédemment que certaines personnes avaient une conception érronée de l'aïkido. Je note maintenant que d'autres ne comprennent pas la finalité. C'est souvent le cas des parents dont les enfants ne sont pas aussi agressifs, ni aussi forts que les autres et qui ont tendance à les pousser à pratiquer l'aïkido, comme s'ils pouvaient y trouver la réponse à leurs problème. Penser que l'aïkido rendra les enfants plus sûrs d'eux et plus forts, c'est faire injustice tant aux enfants qu'à l'aïkido. L'aïkido rejette toutes les formes de violence, qu'elles soient justifiées ou non.

(...) l'aïkido est une voie spirituelle et son idéal est l'avénement de l'harmonie et de l'amour. En disciplinant l'esprit et le corps, et plus particulièrement l'esprit, il tend vers la prefection de la personnalité et de l'humanité. Ce que nous apprenons aux enfants, ce n'est pas la force brutale, ni la violence, mais la concrétisation du ki* par un entrainement spirituel et physique afin de construire un être capable de diriger sa vie avec confiance, respect et mesure."


Budo* : les budôs sont les arts martiaux japonais apparus entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. En japonais, bu signifie « guerre » et signifie « voie ». Les budôs les plus connus en Occident sont le karaté-do, le judo, l'aïkido et le kendo. Ce sont les héritiers des techniques guerrières médiévales, les bujutsu (c'est-à-dire le jūjutsu, l'aikijūjutsu, le kenjutsu, etc.). Le pratiquant d'un budô est appelé Budoka.

Etiquette* : l'observation de l'étiquette (ou reïshiki) dans la pratique des arts martiaux a alors pour but de créer les conditions mentales et physiques favorables à l'apprentissage et l'entraînement. Certaines règles sont de l'ordre de la préséance (marques de déférence et de respect vis-à-vis du fondateur, du dojo, de l'enseignant, des autres pratiquants) d'autres concernent davantage la sécurité physique et l'hygiène, d'autres enfin l'intérêt ou l'efficacité même de l'entraînement.

Seiza* : il s'agit de la position de base lors du début du cours, du salut (rei) ou lorsqu'on écoute les explications de l'enseignant. Le pratiquant se tient à genoux, les pieds à plat sur le sol, le poids sur les talons.

Suwari-waza* : terme japonais désignant les techniques martiales pratiquées à genoux. En aïkido, c'est la pratique où les deux partenaires, uke (celui qui reçoit) et tori (celui qui fait la technique) sont au sol et pratiquent toujours au sol, par opposition au tachi waza (technique debout).

Ki* : terme difficille à traduire, propre aux cultures traditionnelles chinoises et japonaises. Pour désigner le ki, on utilise parfois l'expression « souffle-énergie » (kokyu-ryokyu). On  peut citer le fondateur : "le budo m'a fait comprendre que l'homme doit unir son corps et son esprit et le ki qui les lie pour être en harmonie avec l'activité de toutes choses dans l'univers". A chacun la responsabilité de l'expérimenter dans la pratique...

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